Un couple sur un banc d’école
Discussion, sentence : rupture proclamée
« Je t’aime si fort mais j’ai besoin d’un break
Pour faire le point,
D’ici quelques temps on pourra réessayer… »
Qu’importe la vérité
Puisque l’on préfère celle qu’on se crée
On dit aimer Madame Sincérité
Alors qu’on n’aime pas entendre ce qui est vrai :
« Trop de souffre-douleurs, j’ai mal aux oreilles
Arrêtez, arrêtez de me choquer
Faut me ménager en douceur :
La vie est trop courte pour m’empêcher de rêver
Oh, oh, j’aime pas la réalité »
On a beau nager aux côtés de drames
Que la télé nous présente comme des banalités
Nos yeux se ferment devant l’insoutenable
L’impuissance : notre sentiment préféré
Qu’importe les possibilités que l’on a
De pouvoir peut-être faire bouger les choses
On dit aimer ceux qui
Se battent pour la bonne cause
Mais on est trop feignant
Pour faire parti de ceux qui osent :
« Trop de mal, de scandales, j’ai mal aux yeux
Arrêtez, arrêtez de m’embêter
Comme tout l’monde, j’ai un idéal
Tout simplement être heureux,
Le reste je m’en fous, laissez-moi rêver…
Oh, oh, j’aime pas la réalité »
Il faut se serrer les coudes
Au lieu de serrer les poings
Je sais que ça coûte plus
Mais c’est comme ça qu’on ira plus loin
Un couple, c’est deux personnes
Qui cherchent à palier leurs faiblesses d’hommes
La vraie force des dieux : c’est Solidarité
Y’a tant de déjà dit mais y’a tant à faire,
Tant à démolir, et tant à refaire
Y’a tant de choses esquissées
Mais pas approfondies
Tant de rêves abandonnés,
Tant de « pas pour cette fois, tant pis »
Y’a tant de routes barrées,
D’efforts qu’ont pas porté leurs fruits
De bâtons dans des roues voilées,
De lumière étouffée par la nuit
Trop d’hésitations, j’ai mal au coeur
Quand je vois tout ce qui pourrait être réalisé
Faut chercher des solutions
A apprendre par coeur
Pour transformer la réalité en ce qu’on a rêvé
Oh, oh, en ce qu’on a rêvé
Trop d’hésitations, j’aime pas…